vendredi 10 décembre 2010

Un Erasmus anversois merveilleux envers moi

Mes chers lecteurs, je me suis rendue compte que j’ai moi-même déserté mon blog… Quelle honte… Je vais y remédier de ce pas et vous conter une histoire.

La St Nicolas est passée et je n’ai pas eu l’occasion de vous remercier de m’avoir suivie jusqu’ici. J’aurais aimé vous offrir des bonbons, mais je ne peux vous offrir que cet article. Et puis, ça m’arrange, parce que St Nicolas ne connaît pas la crise et n’a pas hésité à augmenter le prix de ses sucreries. Donc, soyez heureux de ne pas avoir de carries à cause de moi. Je vous propose tout de même quelque chose à vous mettre sous la dent, si vous n’avez pas (encore) reçu votre assiette de chocolats et sucreries, vos pièces et votre St Nicolas en chocolat et/ou vos mandarines. Ou si vous avez déjà tout mangé… Bande de goinfres ! Je voudrais juste dire une chose à propos de ces mandarines. ‘Y en a qui reçoivent des fruits ?! Qué chaaaance, j’ai envie de dire ! Un St Nicolas bio ! Mais c’est quoi ce bordel ? Et quoi ? Il est habillé en vert, a une crosse faite d’asperges et de brocolis et gueule aux enfants de bouffer leurs cinq fruits et légumes par jour ? Mouais… De toute façon, j’ai toujours préféré Père Noël. Bref.

Changeons de sujet et passons aux douceurs de ma nouvelle vie.

Comme vous le savez, je suis étudiante en traduction-interprétation à la FTI (l’EII de notre cœur). Au mois de septembre, j’ai été admise en troisième bachelier, ce qui me vaut l’élégant statut d’étudiante Erasmus. Bon, pour ceux qui ne sauraient pas ce que c’est, l’Erasmus, en gros, c’est un programme qui vous permet d’aller étudier de six mois à un an à l’étranger, de préférence dans un pays où l’on parle une des langues qui construisent votre combinaison linguistique. La mienne étant anglais-néerlandais, et sachant que j’ai un meilleur niveau dans la langue de Shakespeare, j’ai donc décidé de privilégier celle de Vondel. J’avais donc le choix entre les Pays-Bas et la Belgique. Vu que je vis en Belgique, j’ai donc logiquement décidé… d’y rester. Oui, les problèmes politiques, mes amis, ma famille et mon chien m’auraient trop manqué. Sans oublier qu’en restant en Belgique, je resterais plus près de l’EII en cas de problème. Non, pas « en cas de problème », j’suis bête, lorsque j’aurais eu des problèmes. Et évidemment, il y en a eu. Mais je passerai les détails de ces échanges de mails et lettres merveilleux. Sans compter les trajets en train et tout le bataclan. Pour résumer, une seule phrase : « Et bardaf, c’est l’embardée ».

Oh j’ai oublié de vous dire où se passait exactement mon Erasmus. Et bien… Lisez le titre… Vous l’avez bien compris, je suis passée au nord du pays, chez l’ennemi. Avec la conjoncture politique, je m’attendais honnêtement à voir une bande de barbares armés de fourches, de lances et de torches. Mais ils étaient seulement armés de vélos. Soulagement donc. En fait, ils sont très accueillants ! Ma propriétaire était d’ailleurs ravie d’avoir de la diversité dans le bâtiment ! Par contre, à l’école, c’était un peu différent. Le premier jour, on a eu droit à une petite rencontre Erasmus avec une prof de français de l’établissement. Cette femme est d’ailleurs complètement grillée, mais très sympathique. Elle nous a dit clairement qu’il nous incombait de faire le premier pas, car les Flamands ne viendraient jamais vers nous. Motif : « Ils ont peur de vous ». Je vous avouerai qu’il y a eu un petit moment de silence, surtout quand on sait que ce sont eux qui veulent nous refourguer aux Français. Bref, quelques petits sourires apparaissent sur les visages, les regards se croisent, on discute et voilà un petit groupe d’Erasmus francophones qui s’est formé. Au fil des semaines, on a fait plus ample connaissance et, par le plus grand des hasards, nous voilà amis sur Facebook avec des Flamands ! Nom de Dieu, j’en r’viens pas ! Et maintenant, les messages fusent pour savoir où on fera la prochaine sortie tous ensemble. Elle est pas belle la vie ?

En ce qui concerne les cours, ce n’est pas vraiment différent de l’EII : les horaires représentent une vraie galère, les groupes sont divisés en sous groupes eux-mêmes divisés en d’autres petits groupes qui sont finalement rassemblé en un seul pour être divisé à nouveau au cours de l’année. Les deux doigts dans le nez. Ils ont également des cours qui ne leur serviront pas à grand-chose dans leur carrière de brillants traducteurs ou interprètes. Ce sont des cursus du genre « communicatiewetenschap », « wetenschappelijke schrijving », « nederlandse grammatica » (enfin, celui-là, je le mets là, parce qu’on a un Berré au féminin version flamande… Vous voyez l’topo ?). Je les ai laissés en néerlandais parce que ça fait classe. Et si vous voulez la traduction, débrouillez-vous ! Il est temps que vous appreniez à rechercher des choses utiles sur la toile au lieu de surfer sur des blogs !

Les sorties, voilà un passage intéressant. Il faut dire qu’au début, chacun restait chez soi et voulait travailler. Cependant, petit-à-petit, les esprits se sont libérés, les corps se sont relaxés et nous avons pris le chemin de la grande ville. Les soirées se passent évidemment avec les Flamands (qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, on ne peut plus s’en passer de ces petits pious-pious). Elles sont souvent agrémentées de discussions banales, politiques, osées, d’échange de vocabulaire peu digne d’une langue standard, de rires, de parties de billard et de kicker. À ce propos, le passage du côté obscur n’a pas nui à nos qualités de joueurs de kick. Oui, messieurs, mesdames, à eux aussi, nous leur foutons la honte de leur vie. Et ils en redemandent ! ‘Voyez qu’ils sont attachants ! En gros, avec eux, tout se passe bien.

Récemment, j’ai eu à faire à une « Flamandisation ». En effet, à bicyclette-land, pas moyen de marcher normalement, de prendre la voiture ou le tram. Il a donc fallu remédier à une situation qui peut vite devenir désastreuse… Euh, oui, j’ai acheté un vélo. Mais il est chouette ! On voit vraiment les choses d’un autre angle avec ce petit deux-roues ! Ahem. Sinon, bien sûr, tout se passe en néerlandais là-bas. Ce qui peut parfois être drôle. Exemple : tu veux acheter un produit que tu n’as pas encore chez toi. Pas de bol, arrivé sur place, t’as oublié comment ça se disait. Beh, là, tu sais que tu vas avoir l’air très bête, et que tu vas devoir faire travailler ton imagination. Et c’est parti pour un dialogue en langue des signes. Finalement, tu capitules, tu retournes chez toi, t’ouvres ton dico, tu notes le mot pour ne plus l’oublier, tu retournes au magasin, tu prends ton courage à deux mains et tu souris. Voilà, c’est aussi simple que ça la communication.

Dernier point pour aujourd’hui : la ville d’Anvers. Elle est bien sûr plus grande que Mons, mais elle n’est pas réellement différente en ce qui concerne son « contenu ». Les gens sont tous aussi pressés, désagréables et bizarres. D’ailleurs, la semaine passée, je devais prendre le tram. J’attendais un ami qui ne devait pas tarder à arriver. Je me dirige vers le banc enneigé (rappelez-vous, la semaine passée, le nord de la Belgique était aussi tout blanc) pour m’y assoir et un type qui me paraît tout à fait louche arrive près de moi. En fait, je crois qu’il avait un handicap mental. Bref, je vous donne l’équivalent de la conversation en français : « Hé mamoiselle, mamoiselle, fait froid, hein ! Attends, attends ». Là, il sort un mouchoir de sa poche et frotte le banc. Je trouve son geste très gentil, mais me doute qu’il y a anguille sous roche, et même grosse baleine sous petit caillou. Il m’invite à m’assoir, ce que je fais. Et là ! Qu’est-ce qu’il me fait ? Il s’assoit sur mes genoux !! Je vous dis pas la tronche que j’ai faite ! Je lui dis donc : « Euh, attention, mon copain va arriver, il va falloir que vous vous leviez ». Enfin, heureusement, mon pote arrive et le gars se lève d’un coup, effrayé (certainement par le bonnet et l’allure débraillée de mon pote). Il le regarde et dit : « Fait froid, hein, fait froid ! » et se barre. Drôle, maintenant, mais je vous avouerai que sur le moment, j’en menais pas large.

Bref, comme vous l’avez constaté, la vie à Anvers n’est pas vraiment différente de celle de Mons. La seule différence, c’est que mes familles ne sont pas là et qu’elles me manquent. J’ai l’impression d’avoir deux maisons, deux villes, deux vies. Mais ce n’est que pour un an. J’ai hâte que ça se termine pour retrouver mes petites habitudes dans le sud. Mais j’aime tellement ma nouvelle vie dans le nord, je m’y sens tellement bien… Vite que ça soit fini, mais pas trop vite quand même.

Chouk@

samedi 11 septembre 2010

Anecdote routière

Aujourd'hui, il m'est arrivé un truc vraiment incroyable !

Je revenais de Mons en voiture après m'être reposée de la soirée d'anniversaire de Boule et Wendy. Tranquillement et tout en respectant le code de la route, je chante à tue-tête avec le peu de voix qu'il me reste. Les minutes passent, et toujours pas de changement dans mon attitude. À un endroit de la route, un motard rejoint mon chemin. Il faut dire que les belles journées ensoleillées comme celles d'aujourd'hui ont tendance à pousser les "bikers" à sortir leur deux-roues.

Donc, ce motard roule devant moi. Cependant, je remarque très vite qu'il zigzague sur la bande, allant de droite à gauche, accélérant et freinant assez fréquemment. Là, je me doute que je vais avoir un problème avec ce gus-là. C'est couru d'avance, la "couille dans l'pâté" arrive à du 2000km/h (pour reprendre l'expression désormais populaire de mes chers camarades).

Bref, je garde mes distances, mais je commence à en avoir assez de changer de vitesse toutes les 47 secondes à cause de cet abruti. Puis, au loin, je vois que je peux le doubler et être, ainsi, définitivement débarrassée du guignol. Sauf que, ce type n'arrête pas de bouger. Je décide donc de choisir le moment propice pour procéder au dépassement.

Bingo ! On y est, on fonce, c'est le moment ! Je le dépasse et là... rien. RIEN ! Je ne le frôle pas (en même temps, avec un mètre d'écart entre nous, il aurait vraiment fallu que je fasse preuve de mauvaise volonté), je ne le gêne pas, je ne le regarde même pas. Dépassement réussi !

Tutututu, pas si vite... Ce crétin met les gaz et revient à ma hauteur. Il crie des inepties à travers la vitre (n'avait p'tet' pas vu qu'elle était fermée...) et d'un coup, lance un coup de poing dans ma vitre arrière. Mouais, là, je me dis qu'il tient pas à sa vie. Bref, je freine et, je l'avoue, j'ai essayé de le faire tomber de sa bicyclette à moteur. Je n'emploierai pas le mot "renverser" parce que cela ferait de moi une personne sans coeur et horrible. Je le coince donc entre la bande de circulation et la borne centrale en béton en passant de 70km/h à 0km/h en 5 secondes. Vu sa tronche, il a certainement fait pipi dans sa culotte. Nous sommes donc à l'arrêt.

De rage, j'ouvre ma vitre pour vociférer comme un mangouste israélienne ayant migré en Sibérie pourrait le faire. En gros, il me traite de danger public parce que j'ai osé le dépasser par la droite au moment où il se trouvait sur l'extrémité gauche de la bande avec une distance de sécurité suffisante... Dites-moi si vous trouvez l'erreur, j'en serais ravie. Je vous passerai les détails de cet échange certes humain et très enrichissant, car la totalité du vocabulaire que j'ai utilisé ne se trouve même pas dans le dictionnaire. Bref, je l'envoie péter, je l'ignore et ce croûton de basse-cour revient à la charge pour, à nouveau, me faire comprendre le fond de sa pensée. Mais, cette fois-ci, le mode opératoire avait changé. Étant donné que je l'ignorais complètement, il a ouvert ma portière et dit quelque chose que je n'ai pas compris, car je l'ai interrompu par un "TA GUEULE !" digne de celui du Pestial.

Je pense que l'inutilité de sa seconde intervention puérile lui est devenue évidente, parce qu'il s'est empressé de refermer la portière sur mon coude... L'arriéré est reparti en trombes pour me dépasser et jouer au macho moustachu qui emmerde son monde en accélérant et freinant de façon exagérément répétée.

Après quoi, il ne cessait de regarder dans ses rétros pour bien me faire comprendre que c'était un vrai homme des cavernes et qu'il fallait pas le chercher. Cependant, le calme est revenu dans mon habitacle, car la stupidité de ce gars m'a tellement surprise, que j'ai pensé inutile de gaspiller de la salive en lançant des jurons à travers une vitre fermée et insonorisée. J'ai donc continué mon chemin à mon aise et calmement, même si j'admets avoir pensé pendant quelques instants à la manière la plus longue et douloureuse possible de lui ôter la vie. Je n'utiliserai pas le mot "tuer", car cela ferait de moi une personne sans coeur et horrible.

VDM, j'ai envie de dire

Chouk@

jeudi 27 mai 2010

Music is the only remedy

Cette année scolaire touche tout doucement à sa fin. Elle finit comme elle a commencé : par des rires, des larmes, des nouvelles rencontres, des projets d'avenir, des histoires de cœur et tant d'autres choses. Depuis le début, beaucoup d'événements ont jalonné ma vie. Certaines personnes sont parties pour d'autres contrées, d'autres sont restées. Certaines sont revenues, d'autres pas. D'autres encore resterons à jamais dans nos mémoires...
Quoi qu'il en soit, cette année se termine comme elle a commencé : avec eux. Ceux qui m'ont suivie dès le début, ceux qui m'ont attrapée en chemin, ceux qui me sont si chers, ceux sans qui je ne serais certainement pas la personne que je suis devenue. Ceux que je n'oublierai pas parce qu'ils m'ont fait avancer, ceux qui m'ont conseillée, ceux qui m'ont aidée dès qu'ils en avaient l'occasion. En d'autres mots, ceux qui sont devenus ma deuxième famille.
Cet article leur est dédié. Il est pour eux.
Boule, Yumi, Max, Flocon, Sylvou, Laura, Ju, Pestiaux, Diego, Cecmouth, Julia, Masha, Baf, Denis, Yo, Sarou, Isa, Philou, John, Nico, Mélu, Giu, David, Élo, Stèph, Géra, les Paulines, Oli, Luciole, tous les nouveaux et tous les anciens,
Merci, je vous adore, vous qui formez la famille que j'ai choisie.
- Music is my life. My life is my friends. My friends are my music. Music is the only remedy -

Chouk@

mardi 18 mai 2010

On the road again to... Anewgovernmentville!

La Belgique est un État fédéral d’Europe de l’ouest qui a été créé en 1830. À cette époque, notre pays venait d’être unifié, et personne ne s’en plaignait. Dès son apparition sur la carte du monde, la Belgique laissait apparaître trois régions bien spécifiques : la région de Bruxelles-capitale, la région Flamande et la région Wallonne. Je ne vais pas entrer dans les détails, car personne ne voudrait lire cet article… pas même moi en fait. Trop compliqué tue le compliqué, c’est bien connu. Que soit.


Toutefois, quelques petites précisions s’imposent : il faut l’avouer, pour l’instant, la Belgique croule sous les problèmes internes. Pas moyen de s’en dépêtrer. Quoique, ‘y a p’tet’ bien une solution… Ah non, c’est vrai, on peut pas virer le gouvernement, il a démissionné. Chiotte, on a été coiffé au poteau... Pour la deuxième fois… C’est pas grave, on retentera notre chance l’année prochaine.


Bref, on est face à un problème majeur : la capitale. Bruxelles est la capitale de notre joli pays, mais également la capitale européenne. Elle est d’ailleurs aujourd’hui au centre des débats qui ne font que creuser le fossé qui sépare nos régions. Mais vous le savez, son statut n’est pas la seule source de problèmes. Non, Bruxelles se trouve dans le territoire flamand. C'est pourquoi les Flamands trouvent légitime que Bruxelles leur revienne. Et ce n'est pas du goût des Wallons... ni des Bruxellois d'ailleurs. Il faut tout de même savoir qu’il y a toujours eu quelques petites rivalités entre les Flamands et les Wallons.


Exemples : les deux côtés se sont toujours disputé le prix de la meilleure friterie (vous aurez remarqué que le mot friterie n’est en fait pas adéquat. Nous, les Belges, savons très bien qu’un endroit où l’on mange des frites s’appelle en réalité une friture/frituur, ou bien un fritkot/frietkot). Ils se chamaillent également lorsqu’il s’agit de déterminer qui vend les meilleures moules. Ou bien encore, qui est le plus radin, pauvre, intelligent, chaleureux, cultivé, etc. Mais, ce qui ne vous a forcément pas échappé, c’est le concours auquel nous assistons chaque année. Celui qui devient de plus en plus dangereux pour nous, citoyens belges, Flamands, Bruxellois et Wallons compris. Celui qui nous ridiculise tant sur le plan européen que sur le plan international. Je veux bien sûr parler du concours qui désignera le vainqueur comme étant le parti politique (ou le politique) le plus stupide de l’année, voire de tous les temps.


Les politiques de notre pays défilent sur un podium immonde de balourdise, d’inintelligence et de crétinisme (en somme, ça veut dire la même chose, mais je voulais que vous compreniez mon point de vue). Le pire, c’est qu’ils sont tellement incapables de s’entendre parce qu’ils se définissent comme Flamands ou Wallons avant de se dire Belges, qu’ils mettent en péril la quiétude de notre petit pays. Ils veulent la scission de la Belgique, État fédéral uni, où les Belges s’entendent et où les politiques prétendent le contraire. Nos petits ânes bâtés ne pensent pas que les citoyens vivent en harmonie. Bon d’accord, peut-être pas en harmonie, mais on vit ensemble. Les citoyens s’entendent. On vit ensemble. C’est là que réside la force de notre royaume. Je me rappelle d’ailleurs de notre leitmotiv : l’union fait la force. Ouais, donc, les politiques ont fait cinq ans d’études pour foutre un bordel pas possible et ils ne comprennent même pas cette phrase… Merde, les unifs vont faire la gueule en apprenant ça…


Je n’irai pas plus loin. Je veux juste que vous gardiez à l’esprit que les Belges et les politiques Belges ne sont pas des êtres appartenant à la même espèce.


Je vais terminer par une petite illustration de la situation* :

La Belgique à sa création



Les politiques flamands prennent les Wallons pour des cons




Les politiques wallons prennent les Flamands pour des pigeons





Le risque auquel la Belgique est exposée à cause d’eux





*Bien sûr, j’ai illustré cette situation grâce à des M..s (ndlr M&Ms, mais je préfère ne pas l’écrire en entier, je vous rappelle que je n’aime pas citer de marques dans mes articles), uniquement dans le but de satisfaire une envie, que dis-je, un besoin vital : se goinfrer.

À bon entendeur,

Chouk@

vendredi 12 février 2010

Voo pouvez l'imaginer ?


À l'approche de la Saint-Valentin, beaucoup de commerciaux essayent de booster les ventes de leurs produits grâce à des publicités plus ou moins choquantes. C'est le cas pour Voo. Je l'ai remarqué cette semaine, à la gare. Au début, je n'y ai pas vraiment fait attention. Puis, à force de la voir partout, j'ai décidé de l'analyser. Et je me suis rendue compte qu'au plus je la scrutais, au plus elle m'écœurait, me choquait. Pourquoi ? Eh bien pour trois raisons.

Premièrement, le slogan.
- La version masculine : "Plus d'une valentine à fêter ? Voo a un pack pour chacune"- La version féminine : "Plus d'un valentin à fêter ? Voo a un pack pour chacun"

Où est passé le principe de fidélité ? D'accord, notre société évolue, les moeurs changent, les points de vue divergent de plus en plus, mais quand même! Je ne dis pas qu'il faut avoir une opinion naïve à ce sujet, mais ce n'est pas une raison pour passer d'un extrême à un autre. Même si ce genre de pub fait vendre et grimper le chiffre d'affaire, ce n'est pas une raison pour promouvoir l'infidélité dans le couple. Choquer n'est pas une condition de vente. Par exemple, l'année passée à cette même période, on pouvait lire ici et là sur des panneaux publicitaires "Emmenez votre puce faire un saut" ou "Emmenez votre chou à Bruxelles". Ces slogans n'étaient pas choquants, mais ils marquaient. Pas de raison, donc, de mettre en valeur une certaine "liberté" dans le couple le jour de la Saint-Valentin pour gommer le côté gnangnan de cette fête.


Deuxièmement, l'effet visuel de l'affiche.
Prenons d'abord l'image destinée aux hommes. Cette bimbo refaite jusqu'à la bouée est le parfait stéréotype de la blonde peroxydée de "Alerte à Malibu" qui est selon moi, dépassé. Non, c'est vrai, il revient à la mode dès qu'une certaine Pamela Anderson expose ses bouées personnelles en public. Là, soyons francs, les mecs pensent à autre chose qu'à la virilité de David Hasselhoff. Plus sérieusement, depuis quand l'idéal féminin est une femme qui se distingue par le nombre d'interventions chirurgicales qu'elle a à son compteur plutôt que par le nombre de chemises repassées ? (ne me méprenez pas, si on veut faire dans le ridicule et le cliché, n'y allons pas avec le dos de la cuillère)
Maintenant, analysons celle qui concerne les femmes. La vache, c'est quoi ce type ?! Pourquoi on n'a pas un David Charvet en torse nu et musclé? Non, nous, on nous refile un gars en costume qui ne montre rien de bien croustillant et qui plus est, se trouve être marié ! Si ! Regardez bien l'affiche : on peut voir un anneau entourant son annulaire. Vous en connaissez beaucoup des hommes qui portent une seule et unique bague à ce doigt-là, juste pour le fun ? Non ? Eh bien moi non plus ! Du coup, quel est le message ici ? Qu'est-ce qui est pire : le fait qu'un homme marié ait plusieurs cadeaux à faire lors de la journée internationale de l'amour ou que les femmes (pas forcément célibataires) préfèrent passer leur Saint-Valentin en compagnie d'un homme déjà casé ?


Troisièmement, le sexisme de l'affiche.
Certains pourraient y voir une analyse de l'amour "libre" de notre génération. Cependant, même en me forçant à déceler un certain humour bien caché derrière cette publicité, je ne peux m'empêcher d'y voir du sexisme pur et simple appuyé par deux stéréotypes; l'un ultra-complexant pour la plupart des femmes et l'autre illusoire pour la plupart des hommes. Le premier est assez déstabilisant pour la majorité de la gent féminine. En effet, quand vous vous comparez avec ces femmes qui n'ont aucun défaut (ou supposées ne pas en avoir), il est tout à fait logique que vous ayez des envies de meurtres, surtout si vous ne vous sentez pas à la hauteur. Le deuxième pose aussi un problème. Voyez, sur l'affiche, l'homme qui est représenté semble avoir une belle carrière, de l'argent et du succès. Le message est simple : selon votre apparence, on pourra vous classer dans la catégorie "Riche", "Beau", "A du succès", etc. Donc, si vous travaillez assez pour arriver à la tête d'une société, avoir du succès, être riche, avoir une secrétaire, etc., vos aurez réussi. Ah, et ce mythe de la secrétaire... incroyable qu'il passe encore celui-là. Mais on revient très vite à la réalité et boum! Avec ce genre de publicité, les deux sexes prennent une belle torgnole.

Finalement, les dirigeants de Voo auront bien réussi leur coup. Mais qui pourrait les blâmer de vendre leurs produits ? Tout ce qu'ils font, c'est s'adapter à la société moderne. C'est ce qui m'a poussé à me poser des questions : comment en est-on arrivé là ? Pourquoi devoir tabler sur des défauts humains pour augmenter des vente s? Pourquoi les gens ne réagissent-ils plus à autre chose que du scandale ? Comment se fait-il que le jour de la Saint-Valentin, on arrive à soulever le problème de l'infidélité ? Je ne peux pas vraiment répondre à ces questions. Enfin, si, je peux y répondre. Je veux simplement tenir mes réponses secrètes, afin de pouvoir garder cette naïveté du "Pour toujours, pour le meilleur et pour le pire". Avec ce genre de publicité, on ne nous permet plus d'être rêveur et innocent. C'est pourtant ce qui importe : rêver. C'est ce qui nous aide à minimiser les conséquences des désillusions que nous offre volontiers notre société.


Chouk@

vendredi 8 janvier 2010

Merci

Pour commencer l'année, je voulais vous raconter le petit moment de pur bonheur que j'ai passé aujourd'hui. C'est tout bête, c'est gentil, c'est innocent.

J'ai un chien, un golden retriever. Il est vraiment adorable, surtout quand il a l'air con, comme aujourd'hui.

Je vous explique : les fêtes de fin d'année sont passées, mais nous laissons toujours les décorations de Noël jusqu'à la mi-janvier. C'est pourquoi un Père Noël (le faux bien sûr, le vrai demandait trop cher en location) grimpe à la fenêtre de ma chambre.
Voilà le contexte.

Maintenant, l'histoire. J'étais en train d'étudier (ah ces périodes de blocus, quand elles nous tiennent) et mon chien était avec moi, en haut, dans ma chambre. D'un coup, il se lève et commence à grogner en direction de la fenêtre. J'étais tellement bien concentrée que je percute pas tout de suite. Je lui dit encore de se taire, alors que le malheureux voulait simplement me protéger de l'invasion du gros joufflu au costume rouge. Ding, ça y est le franc (ou l'euro ? je suis plus vraiment, moi, avec toutes ces réformes!) est tombé. Et là, je me mets à rire pour la chose la plus simple du monde.

C'est tout ce que je voulais vous dire. J'ai passé un moment agréable, sans chis-chis, sans artifices et c'est ce que je vous souhaite aussi.

Je voulais simplement vous montrer que tout ce qui nous entoure mérite de l'attention.
Regardez-autour de vous. Le monde est figé, sans couleurs. Il ne tient qu'à vous de le ranimer et d'y accorder de l'importance.

J'espère que cette année vous apportera tout ce dont vous rêvez et beaucoup de bonheur, bien sûr.

Je voudrais également vous remercier, vous mes lecteurs, vous qui assurez peut-être sans le savoir l'avenir du blog.

Bonne année à tout le monde !

Chouk@