mardi 9 octobre 2012

L'arracheur de dents ne ment pas forcément

Aujourd'hui, je suis allée chez le dentiste pour la première fois depuis près de 2 ans. Oui, je sais, c'est long. Mais je suis partie en Erasmus, puis je suis rentrée en Master et du coup, une chose en entraînant une autre, j'ai complètement zappé le bien-être de mes dents. Quelle erreur. Sur le chemin du retour, tout en bavant comme un boxer, je me suis dit que j'allais dire quelque chose sur les dentistes, les patients et pourquoi personne ne veut jamais se rendre au cabinet du Dr. Quenotte tout seul. 

J'ai deux questions qui me trottent dans la tête depuis toujours... 

Premièrement, et je pense que cette question doit avoir traversé l'esprit de toute personne ayant souffert le martyre sur le fauteuil mobile, pourquoi ô pourquoi voudrait-on un jour devenir dentiste ? À part pour avoir l'occasion de voir les gens morts de trouille trembler comme des feuille, suer comme des cochons et pleurer comme des madeleines, je ne vois pas. 

Je crois que cette question restera à jamais sans réponse. En effet, à moins de faire partie de la profession et de comprendre mieux que quiconque de quoi il s'agit, je ne vois pas ce qui pourrait motiver une personne qui est certainement passée entre les mains du sadique qui lui hurlait "Ouvre la bouche mon petit, ça ne piquera qu'un peu... Ouvre la bouche nom de... !". Un sadique, oui. Je sais pas vous, mais ma peur du dentiste remonte à ma plus tendre enfance, quand le dentiste de ma mère se penchait au dessus de moi et criait parce qu'il n'avait aucune patience avec les enfants. Depuis, j'ai moins peur, mais je me soigne. 

Peut-être est-ce l'envie de voir de belles dents partout. Il faut avouer que voir des bouches qui présentent un "dental staining" (je vous invite chaleureusement à aller voir par vous même ce que c'est), ça dégoûte un peu. Dès lors, je peux comprendre l'envie qui pousse certains à vouloir sauver le monde dentaire. Mais de là à casser des dents, les trouer, les dévitaliser, les limer, les détartrer, les arracher, il y a un fossé. Non, je ne comprends pas. 

Deuxièmement, pourquoi le commun des mortels a-t-il si peur de ces médecins, qui, finalement, annoncent bien souvent de meilleures nouvelles que les autres ?

C'est vrai, ça, pourquoi a-t-on si peur d'une personne qui ne nous veut que du bien ? Pourquoi a-t-on si peur d'entendre "aaaaah, mais c'est une belle carie que je vois là" ou "ça va piquer un peu" ou encore "vous pouvez vous rincer la bouche" ? Pourquoi avoir si peur de se faire enlever une dent ? Finalement, même la pire chose que le dentiste puisse nous dire, à savoir "il va falloir l'enlever" ou "il va falloir mettre une prothèse", ne sera jamais aussi grave que "vous avez un cancer", "nous allons devoir amputer" ou même "il n'y a plus rien à faire". Cette peur irrationnelle de la piqûre, de la fraise et du fameux "ouvrez grand" reste inexplicable tant elle est illogique. En même temps, c'est pas une peur irrationnelle pour rien. 

C'est un peu comme la peur des araignées, la peur de la foule, la peur de l'enfermement, la peur de manger des choses vertes, la peur des blonds, la peur des nains... Je m'égare un peu. 

Bref, les peurs liées à une visite chez le dentiste sont inexplicables et un peu stupides, admettons-le. Qu'à cela ne tienne, il faut néanmoins s'y rendre tous les 6 mois, même pour une simple visite ! Vos dents le méritent. N'attendez pas d'avoir mal au point de vouloir vous jeter par la fenêtre pour rendre visite au Dr. Quenotte, vous éviterez ainsi des complications très ennuyeuses (je sais que ça fait slogan, mais c'est mon côté mamy soucieuse).

Une petite note : les dentistes ont toujours de belles dents... Mais qu'arrive-t-il lorsqu'ils doivent se les faire soigner ? HA !  



Chouk@