dimanche 18 mars 2018

Renaissance




1162 jours. Trois ans, deux mois et une semaine. Trois ans. La durée de l’amour, si l’on en croit Beigbeder. Trois ans, c’est long, c’est court, ça dépend du point de vue. Trois ans, c’est le temps qui s’est écoulé depuis mon dernier article.

« Trop de travail », « pas le temps », « pas d’inspiration », « ça va pas être drôle », « je sais pas, j’ai envie, mais je sais pas », « j’ai pas envie, c’est tout ». Tout ça, c’est ce qui résonnait dans ma tête pendant trois ans à chaque fois que je me disais qu’il fallait que j’écrive. Il fallait. Mais en fait, l’écriture, ce n’est pas un devoir, c’est une passion.

Pendant trois ans, la flamme qui m’animait s’est doucement éteinte et a fini par s’essouffler petit à petit. Ma passion, presque évanouie à jamais. J’avais envie d’y faire quelque chose, mais je ne savais pas quoi exactement. Je n’avais finalement plus envie d’écrire tant j’avais peur que mes récits ne plaisent plus et ne me plaisent plus. Je dois être franche, avant de penser à vous divertir, j’écris pour moi, pour me faire du bien. Et si je peux partager mes histoires et faire sourire ou réfléchir à la lecture de mon écriture, c’est un bonus.

L’écriture, mon écriture, elle fonctionne à l’émotion, à la folie, à l’étincelle qui naît dans mes yeux et que mes doigts traduisent en feu d’artifice dès qu’une idée prend forme dans mon esprit. Tout ça, je ne le ressentais plus. Et puis, hier, je me suis souvenue. Je me suis souvenue d’une émotion qui m’était devenue totalement inconnue : la joie pure et dure de vivre un moment exceptionnel.

Hier, j’ai assisté au concert de mon groupe favori, The Script. Une chanson a suffi à me rappeler ce que j’avais oublié depuis trois ans : la passion de faire ce que j’aime, l’émotion que je ressens quand je me laisse porter par une chanson et la tristesse de ses paroles, l’euphorie que je sens monter au fur et à mesure d’un projet qui aboutit.

Pendant cette chanson, j’ai vu des couples se rapprocher, des amis se sourire, des ados pleurer, des parents se laisser porter par l’émotion ressentie par leurs enfants. Je me suis surprise à sourire et à sentir mes yeux s’embuer à l’expression de la joie pure. Une émotion basique que j’ai enfin retrouvée.

À la sortie du concert, j’ai dit à ma pote que The Script m’avait redonné l’envie d’écrire et que j’écrirais mon nouvel article dès le lendemain. Aujourd’hui, c’est chose faite. Pendant trois ans, il s’en est passé des choses. Et je vais vous les raconter !


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