Prenons d’abord une image avant/après
la quarantaine en Chine. On peut clairement voir que la pollution habituelle a
presque totalement disparu :
Alors, oui, pratiquement plus
personne ne circule dans les villes en quarantaine. Mais on peut tout de même
se poser la question suivante : ne pouvons-nous pas réduire nos déplacements en
véhicules motorisés et nous tourner vers des options plus vertes, telles que le
vélo, la trottinette, le co-voiturage, les rollers, le skateboard, le pousse-pousse,
le cheval, le saute-mouton, etc. ?
Vient ensuite la question de la mondialisation.
Aujourd’hui, le commerce international est vital. On l’a constaté rapidement :
les ruptures de stock s’enchaînent, notamment celles concernant les masques et
gels hydroalcooliques. Par exemple, en 2011, en France, le gouvernement a décidé
de ne plus stocker les masques nécessaires au personnel soignant lors d’épidémies.
Il faut donc s’approvisionner chez les voisins plus ou moins éloignés.
Cette situation ne serait-elle
pas l’occasion de nous recentrer sur les producteurs nationaux ? Les
agriculteurs sont les premiers à se plaindre de la mondialisation, et on ne les
écoute pas. Pourtant, les prix des produits locaux augmentent depuis des années
pour la simple et bonne raison que la concurrence internationale rend
impossible l’amortissement des coûts des producteurs locaux à cause de ses prix
(trop) compétitifs. Le coût de la vie étant plus élevé chaque année, le citoyen
se tourne logiquement vers le plus intéressant pour son portefeuille.
Je pense que cette situation permet
de rouvrir les débats. Même s’il est économiquement difficile de s’approvisionner
uniquement en bio et en local, on peut faire des efforts à certains niveaux.
Il a pas l'air gentil cet enfant ? |
C’est grave si on n’a pas de
fruits exotiques ? C’est grave si on n’a pas de fraises toute l’année ?
C’est grave si on n’a pas le petit pull super joli qu’on a vu sur ce site ?
C’est grave si on n’a pas des objets inutiles de mauvaise qualité, mais pas
chers ? C’est grave si on n’a pas ce livre vendu uniquement de l’autre
côté de l’océan ?
Arrêtons de mettre en avant le
commerce international et permettons à notre pays de se développer indépendamment
des autres. Je pense qu’il faut mettre un peu de côté son confort personnel et réduire
drastiquement les échanges internationaux pour permettre à notre pays de se
suffire à lui-même. Est-ce qu’il ne serait pas temps de se dire que le « tout,
tout de suite à portée de clics » est un luxe qu’il faut tout doucement
oublier ?
On la moque, on la critique, on la
rabaisse, mais elle a raison quand elle lance un sanglant « how dare you ? ».
Greta Thunberg a raison de nous balancer en pleine figure un wake-up call assassin quand on critique
les gouvernements pour leur manque de politique et d’implication écologique,
mais qu’on favorise le réchauffement climatique en faisant venir tous genres de
produits du fin fond du monde, alors qu’ils sont pour la plupart disponibles pas
loin de chez nous.
Cela ne veut pas dire que faut
vivre en totale autarcie et se fermer au monde, loin de là. Mais il est pour
moi grand temps de se reconcentrer sur nous, sur nos producteurs locaux. L’envie
de se tourner vers du local se fait déjà de plus en plus ressentir depuis
quelques années, autant en profiter. Il est primordial de prendre conscience
que, de nos jours, le confort personnel passe avant tout le reste, mais que
nous ne sommes que des locataires de la Terre. Respectons-la avant qu’il soit
trop tard.
Je trouve sincèrement dommage que
ce soit grâce à une pandémie comme celle du COVID-19 que l’on ne voyage
plus en avion, que l’on se tourne vers le local et qu’on limite les échanges
internationaux. Ça, on pourrait déjà le faire sans crainte, mais bien avec une
envie de préserver la planète et ses habitants.
N’hésitez pas à vous rendre dans
des fermes ou des magasins qui vendent des produits locaux. Informez-vous sur l’origine
de ces produits et demandez-vous si ce que vous voulez est nécessaire et, dans
l’affirmative, s’il est possible de vous fournir chez un producteur local. On
en vivra que mieux.
Bise sur vos doux fronts. Mais de
loin. Pas de contacts, on a dit.