vendredi 6 mars 2020

Le COVID-19 et ses avantages

On ne va pas s’éterniser sur le sujet, les médias se chargent déjà bien de souffler des vents de panique inutiles. Je souhaite uniquement mettre un point positif en lumière et soulever une question importante.

Prenons d’abord une image avant/après la quarantaine en Chine. On peut clairement voir que la pollution habituelle a presque totalement disparu :


Alors, oui, pratiquement plus personne ne circule dans les villes en quarantaine. Mais on peut tout de même se poser la question suivante : ne pouvons-nous pas réduire nos déplacements en véhicules motorisés et nous tourner vers des options plus vertes, telles que le vélo, la trottinette, le co-voiturage, les rollers, le skateboard, le pousse-pousse, le cheval, le saute-mouton, etc. ?

Vient ensuite la question de la mondialisation. Aujourd’hui, le commerce international est vital. On l’a constaté rapidement : les ruptures de stock s’enchaînent, notamment celles concernant les masques et gels hydroalcooliques. Par exemple, en 2011, en France, le gouvernement a décidé de ne plus stocker les masques nécessaires au personnel soignant lors d’épidémies. Il faut donc s’approvisionner chez les voisins plus ou moins éloignés.

Cette situation ne serait-elle pas l’occasion de nous recentrer sur les producteurs nationaux ? Les agriculteurs sont les premiers à se plaindre de la mondialisation, et on ne les écoute pas. Pourtant, les prix des produits locaux augmentent depuis des années pour la simple et bonne raison que la concurrence internationale rend impossible l’amortissement des coûts des producteurs locaux à cause de ses prix (trop) compétitifs. Le coût de la vie étant plus élevé chaque année, le citoyen se tourne logiquement vers le plus intéressant pour son portefeuille.

Je pense que cette situation permet de rouvrir les débats. Même s’il est économiquement difficile de s’approvisionner uniquement en bio et en local, on peut faire des efforts à certains niveaux.

Il a pas l'air gentil cet enfant ?

C’est grave si on n’a pas de fruits exotiques ? C’est grave si on n’a pas de fraises toute l’année ? C’est grave si on n’a pas le petit pull super joli qu’on a vu sur ce site ? C’est grave si on n’a pas des objets inutiles de mauvaise qualité, mais pas chers ? C’est grave si on n’a pas ce livre vendu uniquement de l’autre côté de l’océan ?

Arrêtons de mettre en avant le commerce international et permettons à notre pays de se développer indépendamment des autres. Je pense qu’il faut mettre un peu de côté son confort personnel et réduire drastiquement les échanges internationaux pour permettre à notre pays de se suffire à lui-même. Est-ce qu’il ne serait pas temps de se dire que le « tout, tout de suite à portée de clics » est un luxe qu’il faut tout doucement oublier ?

On la moque, on la critique, on la rabaisse, mais elle a raison quand elle lance un sanglant « how dare you ? ». Greta Thunberg a raison de nous balancer en pleine figure un wake-up call assassin quand on critique les gouvernements pour leur manque de politique et d’implication écologique, mais qu’on favorise le réchauffement climatique en faisant venir tous genres de produits du fin fond du monde, alors qu’ils sont pour la plupart disponibles pas loin de chez nous.

Cela ne veut pas dire que faut vivre en totale autarcie et se fermer au monde, loin de là. Mais il est pour moi grand temps de se reconcentrer sur nous, sur nos producteurs locaux. L’envie de se tourner vers du local se fait déjà de plus en plus ressentir depuis quelques années, autant en profiter. Il est primordial de prendre conscience que, de nos jours, le confort personnel passe avant tout le reste, mais que nous ne sommes que des locataires de la Terre. Respectons-la avant qu’il soit trop tard.

Je trouve sincèrement dommage que ce soit grâce à une pandémie comme celle du COVID-19 que l’on ne voyage plus en avion, que l’on se tourne vers le local et qu’on limite les échanges internationaux. Ça, on pourrait déjà le faire sans crainte, mais bien avec une envie de préserver la planète et ses habitants.

N’hésitez pas à vous rendre dans des fermes ou des magasins qui vendent des produits locaux. Informez-vous sur l’origine de ces produits et demandez-vous si ce que vous voulez est nécessaire et, dans l’affirmative, s’il est possible de vous fournir chez un producteur local. On en vivra que mieux.

Bise sur vos doux fronts. Mais de loin. Pas de contacts, on a dit.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire