dimanche 4 octobre 2020

L'humain démasqué

J’ai hésité longtemps avant de recommencer à écrire. Je voulais en effet rédiger un article qui interpellait et qui parlait de l’actualité. Difficile en ces temps de parler d’autre chose que du COVID-19 et de ses retombées. C’est donc sans grande surprise que je vais aborder le sujet.

S’il y a bien une chose que la crise sanitaire de 2020 nous a apprise, c’est que l’humain est fondamentalement stupide. Tout au long de ces six derniers mois, nous avons vu le meilleur, mais surtout le pire de ce dont il est capable de dire, de faire et/ou de penser.

Au début de la crise, nous avons assisté à une débandade digne des soldes du Black Friday. Sauf que là, on ne se ruait pas sur les télévisions ou les consoles de jeux, mais bien suuuuuuuur… du PQ. Badam pshhh (c’est le son de la batterie à la fin d’un truc pourri). Parce que oui, comme les films apocalyptiques nous l’ont appris, le plus important, c’est d’avoir les fesses propres et soyeuses comme une peau de bébé. Ah non, juste, à la base, c’est la bouffe le plus important. Parce que pour utiliser du PQ, il faut de la matière. Pour créer de la matière, il faut de la bouffe. CQFD, Ce Que Fernand Disait.

La bouffe, d’ailleurs, on en parle ? On peut savoir pourquoi on s’est préparé à une guerre nucléaire en dénudant les rayons de leurs pâtes, riz et conserves en tous genres ? Par le chemin, j’en profite pour dire que les pâtes cheloues avec des goûts bizarres étaient toujours là. Un indice, peut-être ?

Allez, plus sérieusement, voir ces rayons presque vides arpentés par des magasiniers qui ne pouvaient malheureusement pas suivre la cadence malgré leurs efforts, ça donne quand même une belle idée de l’égoïsme de l’humain. Les grands distributeurs et le gouvernement ont travaillé de concert pour s’assurer que les provisions allaient suffire à la population. Cela a été dit et répété. La seule pénurie à laquelle nous avons réellement fait face, c’est celle des cervelles. Et je parle pas de charcuterie.

Est-ce normal de paniquer au point de presque piétiner ses semblables pour des pâtes ? Est-ce normal de ne pas partager et de ne penser qu’à soi ? Je pense que non. De plus, on ne peut pas parler d’instinct de survie comme l’évoquent certains dans la mesure où il n’y a pas de menace de mort directe. Ici, on peut juste parler de débilité profonde. L’humain dans toute sa splendeur, capable du meilleur quand il ne se sent pas en danger, mais du pire quand il doit « sauver sa peau ».

Cela m’amène au sujet de mon article : le port du masque. Après l’annonce du port du masque obligatoire, on a pu observer une vague de protestation. Le problème de cette obligation ? L’atteinte à la liberté. Puis, j’ai entendu l’argument de la manipulation du MR pour gagner de l’argent sur notre dos. Ensuite, il s’agissait d’une conspiration. Et maintenant, les platistes qui estiment qu’il s’agit d’une manœuvre parallèle à la moutonnisation des esprits. Vous vous foutez de nous, là, non ?

Il y a quelques mois, on applaudissait le corps médical tous les soirs en remerciement à toutes ces heures de travail acharné pour sauver des vies. Maintenant, on leur crache à la gueule en refusant de porter le masque.

Je voudrais juste comprendre une chose. Au-delà du fait que j’écrive cet article pour pousser un coup de gueule, j’aimerais tout de même comprendre ce raisonnement. En quoi le fait de porter un masque est-il une atteinte à la liberté ? Personnellement, je ne me sens pas privée de quoi que ce soit lorsque j’ai mon masque sur le visage. Je dis bien le visage, hein. Parce que le masque se porte sur le visage, pas sur le cou, le front ou le menton. D’ailleurs, voici un petit pictogramme qui devrait aider les moins habiles d’entre nous :


Je pense sincèrement qu’il s’agit d’un esprit de contradiction pur et dur. Nous sommes plus ou moins libres de continuer nos activités (certes pas toutes, mais quand même). La seule chose que nous devons faire, c’est porter un bout de textile sur le visage. Chose que notre corps médical est contraint de faire journalièrement, même en dehors de cette crise sanitaire. Est-ce qu’ils s’en plaignent ? Non. « Oui, mais eux c’est leur métier, déjà », me diriez-vous d’un air enfantin. « Ferme ton petit clapet », vous répondrais-je d’un air assuré.

Oui, le masque est une obligation, il nous est imposé. Cela fait partie des règles de vies en société : le respect des lois et des autres. Le masque est-il contraignant ? Oui. Est-ce que dans l’esprit de certains, le principe de liberté est bafoué ? Peut-être. Est-ce que c’est la mort ? Non. Et justement, non. C’est grâce au masque, aux gestes barrières, à quelques sacrifices pour une période je l’espère déterminée que ce n’est pas la mort.

Est-ce qu’il ne serait pas temps de se remettre en question ? Est-ce qu’il ne serait pas temps d’arrêter de se plaindre alors qu’on n’a pas à le faire ? On est en Belgique, et j’ai l’impression d’être en France. Pardon les amis français, mais il fait avouer que vous avez le chic pour vous plaindre sans cesse et avoir la gueule des mauvais jours à longueur d’année (enfin, surtout les Parisiens). Je crois que vous avez le gêne « pas con-tent, pas con-tent, pas con-tent ». Faudrait y faire quelque chose, vraiment. La vie est plus belle en couleurs. Mais on vous aime quand même, hein.



‘Scusez, je m’égare. Je reprends. Certes, le confinement n’a pas été une mince affaire pour tout le monde. Ça a été compliqué à bien des niveaux pour nombres d’entre nous. Pourtant, nous sommes toujours vivants (enfin, sauf ceux qui ne le sont pas, mais cela va sans dire). Ne pouvons-nous pas nous concentrer sur le positif, pour une fois dans notre vie ? Ce n’est pas si compliqué au final.

Les gens anti-masque, pour une majorité, vous êtes ceux-qui ont dévalisé les rayons, qui ont craché sur les flics (et le connard qui a craché sur ma bagnole parce que j’ai pas apprécié qu’il fasse de la merde sur la route et qui n’a pas apprécié en retour que je lui fasse remarquer), qui n’ont pas respecté l’interdiction de sortir, qui pensent que tout leur est dû et qu’il n’y a qu’eux sur Terre.

Vous ne respectez rien ni personne et vous vous étonnez de l’animosité dont nous faisons preuve lors de nos échanges. Vous êtes incapables de réfléchir plus de cinq minutes sans que votre esprit contradictoire vienne vous titiller. Vous montrez un égocentrisme et un égoïsme surdimensionné sur des sujets qui n’ont même pas à faire débat.

Que les choses soient claires : contrairement à ce que certains barakis ont pu dire à leurs enfants, il n’y a pas de gros monstre dehors qui nous empêche de sortir. Il n’y a que des crétins sous forme humaine. La preuve en est qu’au moment du déconfinement progressif, c’était fiesta dou Brajil partout dans le pays. Beaucoup n’ont plus respecté les règles d’hygiène et de distanciation sociale. On nous avait prévenus : sans ce respect des règles, on se dirigera vers un nouveau confinement.

Comme dirait l’autre, après presque deux mois durant lesquels nous avons retrouvé nos libertés, bardaf, c’est l’embardée. C’était hélas prévisible. Nous sommes à nouveau bridés, sans pour autant être emprisonnés. Ceci signifie que nous avons par conséquent encore les cartes en mains pour sortir notre plus bel atout : la solidarité.


Arrêtons de diaboliser le gouvernement qui nous dit une fois oui, une fois non. Personne n’a jamais fait face à ce genre de crise. Nous devons faire de notre mieux pour sortir de cette année hors du commun et nous serrer les coudes. Les décérébrés, arrêtez de penser que tout est la faute du reste du monde lorsqu’il en va de la responsabilité de chacun de veiller à la sécurité et à la santé de tous.

Je ne vais pas évoquer les directives du gouvernent, mais bien celles des médecins de la santé, ceux qui savent réellement à quoi on a affaire. Ils nous disent de rester chez nous, nous restons chez nous. Ils nous disent de porter un masque, nous portons un masque. Ils nous disent de prendre soin de nous et des autres, nous le faisons. Point. Et lavez-vous les mains, s’il vous plaît. Je sais que certains ont attendu la crise du COVID-19 pour découvrir l’hygiène, mais c’est tout de même important. Bande de dégueulasses, va.

J’espère sincèrement que les sceptiques (pour aucune raison fondée) cesseront leurs enfantillages et penserons à autre chose que leur nombril plein de pâtes.

En tout cas, je garde les yeux rivés sur 2021 qui, j’ose rêver, sera bien meilleure. Comme dirait une écrivaine célèbre : « 2020, tu hors de ma vue ».

Bises virtuelles sur vos doux fronts lavés correctement.

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