jeudi 4 juillet 2013

Le Roi, la Loi, la Liberté

En 2013, on retiendra pas mal de choses, surtout sur le plan royal. En effet, après la famille d'Orange, c'est au tour de la famille de Saxe-Cobourg et Gotha d'être au centre des médias. C'est à présent officiel, le Roi Albert II de Belgique prend sa retraite. Il laisse son trône à son fils aîné, le Prince Philippe, qui devient ainsi le futur roi des Belges.



Albert II est l'un des rois belges les plus appréciés de son peuple. Sa personnalité sympathique, douce et joviale a fait du roi que l'on n'attendait pas celui que tout le monde adore. Jamais à l'abri d'un fou rire, Albert a su se faire une place dans le cœur des Belges durant ses vingt années de règne. Notre roi a toujours réussi à calmer les esprits en temps de crise, à redonner espoir lorsque la Belgique baissait les bras, mais surtout, il a toujours réussi à nous faire sentir belges avant tout. Il s'est toujours exprimé dans les trois langues officielles du pays, faisant de lui un roi belge, et non francophone, comme le maintiennent ses détracteurs. Il a toujours représenté l'unité du pays, les liens entre les Belges, le sentiment d'appartenance à notre nation.

Cependant, S.M. le roi Albert II arrive à la fin d'une ère. Il a décidé de laisser place à son fils aîné, Philippe. Contrairement à son frère Laurent, Philippe s'est toujours tenu à l'écart des ennuis et a toujours donné l'image du parfait successeur au souverain. Il est devenu une représentation parfaite du fils modèle, représentation qui s'est renforcée le jour où il lia son destin à celui de Mathilde. Toutefois, l'héritier au trône n'a pas toujours été très aimé. En cause, son air sévère, son sérieux inébranlable, et la distance qu'il semblait maintenir entre sa famille et le peuple. Le couple modèle qu'il forme avec Mathilde devenait petit-à-petit un couple froid et irritant. Le voir monter sur le trône royal n'en réjouissait que très peu, et la tâche n'allait donc pas être aisée pour ce prince mal-aimé. C'était sans compter le coup de pouce du futur ex-roi. En effet, ces derniers mois, Albert a envoyé Philippe en mission, fait rarissime dans le passé. Philippe a tout doucement repris les rênes et a ainsi eu l'occasion de redorer son blason. Tactique payante pour la famille royale, c'est une situation win-win où le prince regagne le cœur des Belges et où les Belges regagnent confiance en leur futur roi.

Philippe, qui, peut-être par la force des choses, ressemble de plus en plus à son père, va néanmoins devoir redoubler d'effort pour s'imposer en roi. Malheureusement, la conjoncture actuelle ne permettant aucune marge d'erreur, le futur roi va devoir jouer d'ingéniosité pour se faire accepter. Les partis anti-monarchie ne seront pas tendre avec la famille royale, profitant de ce moment de flottement pour attaquer. Les prochains mois nous montreront la capacité de Philippe à s'adapter ainsi qu'à assumer son rôle de souverain. Les prochains jours nous en apprendront certainement plus sur l'avenir du petit prince devenu roi.


Le Roi Albert II, qui vit ses derniers jours en tant que souverain, cédera donc sa place à son fils le jour de la fête nationale, le 21 juillet. Nous n'avons plus que quelques jours à attendre avant de nous réunir pour montrer notre unité, l'unité de notre Belgique.



Et pour être sûre que tout le monde sache quoi chanter le 21, voici la Brabançonne en français et en néerlandais.






Chouk@