Le vendredi : "Oui, m'man, ne t'inquiètes pas, ça ira. Dis, je sais quand même me faire à manger ! C'est pas si compliqué !"
Le samedi : coup de téléphone "... Allô, maman ? Oui, c'est moi. Dis, je suis allée faire les courses et j'ai acheté des macaronis jambon fromage. Sur le paquet ils disent que je dois préchauffer le four à 200°, puis le cuire à 200° aussi pendant 15 minutes, mais comme tu m'as dit qu'avec le nôtre c'est pas la m ême chose... Oui... Ah ok, c'est un four à chaleur tournante... Oui... 180° ? Ok. Oh attends, je dois le laisser cuire combien de temps du coup? 20 minutes? Ok, je surveille. Ok ça va, merci m'man. Bisous !"
Le dimanche : coup de téléphone "... M'man, ouais, dis, j'ai acheté un pizza et ils me disent que... C'est la même chose qu'avec les pâtes ? Donc, 200° pendant 20 minutes ? ... Ouais, nan, juste, c'est 180°. Ok , merci m'man. Bisous !"
Le lundi : coup de téléphone "... Coucou. Oui ça va et toi. Non, ça va, j'ai pas eu de problèmes, je me suis fait une omelette. Ouais, bisous à tantôt !"
Ah ces étudiants, ils veulent l'indépendance et ils ont toujours besoin de leur maman. Beh oui, étant donné que lorsque l'on veut cuisiner autre chose que des pâtes (oui, parce que le repas de base de l'étudiant est principalement composé de pâtes, quand c'est lui qui cuisine bien sûr, sinon, il mange des frites), les mecs qui écrivent les notices sur les emballages de ces bons plats à réchauffer au micro-onde ou au four nous embrouillent parce qu'ils ne prennent pas en compte le fait que tu ne sais pas régler la puissance de l'appareil (donc t'espères de tout cœur qu'il est déjà sur 1000W) ou que ton four est à chaleur tournante et qu'il n'est donc pas traditionnel.
Du coup, une question se pose : pourquoi se priver d'appeler sa maman et ainsi ruiner un repas estudiantin ? On s'en fout de la fierté que l'on a après avoir cuisiné un tout nouveau plat (pardon, réchauffé une pizza sans la brûler dans le four) ! Je préfère appeler ma p'tite maman chaque jour pour lui demander des conseils et manger quelque chose qui a une apparence normale que de me risquer à cuisiner un nouveau plat et de devoir me résoudre à aller chez Billy. Même si les frites de chez Billy sont excellentes, là n'est pas le problème.
Mais je suppose que cuisiner n'est pas si compliqué que ça, après tout. Encore quelques week-ends seule à la maison à appeler chaque jour ma p'tite maman pour lui demander des conseils sur les mêmes plats (oui, parce que chaque week-end, je mange plus ou moins la même chose) et je deviendrai un vrai cordon bleu. Enfin, on va dire que j'aurai mes spécialités... Il faut quand même avouer que rester seule à la maison et ne pas savoir quoi manger a ses avantages. Eh oui, ça veut dire qu'on va aller se faire une bouffe avec les potes et, accessoirement, boire des godets (warf, la bonne excuse).
Allez, j'ai assez parlé pour ne rien dire. Bon appétit !
Chouk@